Lady Ponce se moque-t-elle de la femme de Martinez Zogo ?

Dans un texte dans les réseaux sociaux le 8 mars 2023, Lady Ponce prône le boycott du pagne consacré à cet évènement pour « la femme de Martinez Zogo à qui on a ôté la joie de fêter ». Sauf que dans la même soirée, elle a offert un show inédit dans son cabaret pour la même occasion, entourée des femmes en tenue de fête.

A l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits de la femme qui s’est tenue le 8 mars dernier, l’artiste camerounaise, Lady Ponce s’est fendu dans un texte sur sa page Facebook où il elle prône le boycott du port du pagne dédié à cet évènement. Dans son déroulé, la chanteuse du Bikutsi évoque pour motifs, « le respect pour les femmes qui n’ont pas pu avoir la tenue, et pour la femme de Martinez Zogo à qui on a ôté la joie de fêter ».

« Aujourd’hui, j’ai eu droit à deux tenues du 08 mars… je ne les publierai pas par respect non seulement pour les femmes qui n’ont pas pu avoir la tenue du 08 mars, mais également pour la femme de Martinez zogo à qui on a ôté la joie de fêter ce 08 mars. Ne l’oublions pas, le meurtre de son époux n’est toujours pas élucidé », soutient-elle mordicus.

Selon Lady Ponce, « c’est honteux de mettre cette tenue à 10000f. Je suis choquée parce qu’on semble oublier la valeur du smic au Cameroun. Qu’est ce qui peut nous pousser à vendre un  tissu symbolique à 10.000f, sans aucune considération pour la misère de la femme rurale. Ce tissu aurait dû coûter 3500f au maximum, par respect pour ceux qui n’ont pas de moyens. Trop c’est trop. Vous avez assez profité des pauvres. Si le pagne du 08 mars de l’année prochaine n’est pas à 3500f ne l’achetez pas et je commencerai le boycott sur ma page 4 mois en avance. Ce tissu est juste quelque chose de symbolique  il n’a rien à voir avec les  slogans et le but de cette journée dédiée à la femme entreprenante.  Si nous avons l’habitude d’acheter ce tissu c’est juste en raison de nos traditions africaines. Je dis stop à l’escroquerie ».

Cette position contraste avec la réalité sur le terrain. En effet, malgré son discours dans les réseaux sociaux, la chanteuse dans la vraie vie a offert une fête mémorable aux femmes dans son cabaret situé au quartier Odza à Yaoundé.

Pour l’opinion publique, le combat de l’artiste est certes noble, mais ne rime pas avec sa démarche. « Dire qu’on ne devrait pas fêter le 8 mars au Cameroun pour la cherté du tissu, l’inflation, et le décès de Martinez Zogo, et organiser par après une fête est incohérent. C’est même une moquerie à l’endroit de la femme de Martinez », note un internaute sur la page de l’artiste.

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