Le président de la République française Emmanuel Macron va décorer lui-même le chanteur, Grand Officier de l’ordre national du Mérite, une nouvelle reconnaissance pour celui qui a été fait Grand Officier de l’ordre national du Mérite en novembre dernier. « C’est une figure populaire qui a traversé les décennies, il a fait vibrer des générations de 7 à 77 ans. À ce titre il est légitime de le décorer. Michel Sardou a su diagnostiquer. Il y a objectivement une carrière qui mérite qu’on la salue, surtout au moment où il l’arrête », a indiqué l’entourage du président. C’est dans un décret du 29 novembre 2023 publié au Journal officiel, que l’annonce a été faite, afin de célébrer cette icône de la musique française.
Entre félicitions et mots d’honneurs, de nombreuses voix féministes s’élèvent depuis la nouvelle pour protester contre la remise de cette médaille au chanteur de 77 ans. « Le patriarcat va tomber, il vacille déjà. Mais ils se décoreront tous mutuellement avant », a d’abord écrit sur X Sandrine Rousseau, « Michel Sardou est un symbole, aussi, de l’antiféminisme », selon Emmanuelle Dancourt, présidente de #MeToo Média, qui a ensuite d’ajouté, « Il participe au sexisme ordinaire en validant, par sa notoriété, des phrases et des concepts qui sont aujourd’hui totalement inaudibles ». Elle n’est pas la seule à faire part de son malaise devant certains propos du chanteur de 77 ans, sur les plateaux comme dans ses textes. Ainsi, la sénatrice Laurence Rossignol a rappelé sur Twitter les paroles de la chanson Les Villes de solitude : « J’ai envie de violer des femmes, de les forcer à m’admirer ». « Nous voilà rassurées, c’est juste l’expression du malaise masculin », a-t-elle ironisé. « Et c’est sûr que ça mérite une décoration ! Un provocateur ». En réponse à toutes ces réactions, Florent Barraco, journaliste au Figaro et auteur de Michel Sardou, s’est insurgé face à toutes ces interprétations « On surinterprète tout avec Michel Sardou, c’est un artiste populaire, l’un des rares artistes qui se revendiquent plutôt de droite », « Parler de ce titre ainsi c’est ne pas connaître la chanson » a -t-il réagit. Pour l’instant les débats se poursuivent en attendant que la date de la cérémonie soit fixée.