Un style sombre, des paroles crues, des tenues noires, des tatouages, des piercings et parfois la mine serrée, c’est ainsi qu’on décrit les gothiques parfois qualifiés d’introvertis et de réservés. Souvent isolés et enfermés dans leur univers, les personnes gothiques sont considérées comme à part entière. Pour davantage essayer de comprendre ce type de comportement, une étude a été faite sur les personnes gothiques. Selon les premières informations données, les amateurs de musique gothique au courant de leur adolescence et au début de l’âge adulte sont plus susceptibles de présenter des troubles de santé mentale dans la trentaine. C’est ce qu’a conclu l’étudiante au doctorat en psychologie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Catherine McConnell, dans une étude publiée dans le Journal of Youth and Adolescence. C’est le reseultat d’une étude sur un groupe de 390 jeunes qu’elle et son équipe ont suivi de 2005 à 2011, alors qu’ils avaient de 15 à 22 ans.
Ils ont évalué le niveau d’appréciation de la musique gothique des participants en les questionnant sur ce qui les pousse à écouter ce type de musique puis, ils ont réévalué la santé mentale des membres du groupe à leurs 30 ans. La jeune étudiante a affirmé que les comportements évoluaient, plus on écoute du gothique plus on peut être amené à avoir un problème mental notamment les hommes. Toutefois, l’étude ne conclut pas un lien de causalité entre le fait d’être amateur de musique gothique et le développement de problèmes de santé mentale sont immédiatement liés, il se pourrait que certaines personnes vivent leurs propres problèmes. Selon Mme McConnell, il ne faut pas systématiquement empêcher un adolescent d’écouter de la musique gothique. Pour la chercheuse, il faut plutôt voir cet intérêt comme un «potentiel drapeau rouge», et s’attarder davantage sur le fait qu’il peut s’agir d’un indicateur pour observer ce qui entoure cet intérêt musical.