C’est l’histoire du moment en Corée du Sud. Le réalisateur Bong Joon-ho et de nombreux artistes et organisations culturelles protestent après le suicide de Lee Sun-kyun. Ils réclament une enquête sur les méthodes de la police et de la presse pour demander que l’on fasse toute la lumière sur le suicide de l’acteur Lee Sun-kyun, attribué à un harcèlement policier et médiatique pour une histoire de consommation de cannabis. Connu pour son rôle dans Parasite, l’homme de culture et acteur a été retrouvé mort le 27 décembre 2023 à 48 ans. La sphère people Sud-coréenne bouleversée par cette nouvelle a tenu à préserver les informations personnelles de l’acteur mais il se pourrait bien que la police et les médias voient les choses autrement. Depuis, l’enquête pour déterminer les causes de son décès suscite une médiatisation extrême.
La vie privée de l’acteur est exposée et les détails confidentiels de l’enquête arrivent jusqu’au public. Pour mettre fin à cela, le réalisateur et d’autres artistes du pays, se sont associés pour demander plus de rigueur et de discrétion aux autorités, dans leur traitement de l’affaire. « J’exige que les autorités enquêtent. Nous demandons instamment aux autorités de mener une enquête approfondie pour déterminer s’il y a eu des failles dans la sécurité de l’enquête policière, à partir du moment où les détails de l’enquête sur le défunt ont été révélés pour la première fois, jusqu’à deux mois plus tard. Nous voulons savoir s’il y a eu un contact individuel avec les médias au cours de l’enquête, et nous voulons que les résultats soient rendus publics afin qu’il n’y ait aucun doute » a -t-il écrit. Les artistes mobilisés aujourd’hui soupçonnent la police d’avoir fait fuiter cette information, en plus d’enregistrements et de documents judiciaires. Ils pointent notamment du doigt la chaine de télévision KBS pour sa couverture de l’affaire, dénoncent des reportages biaisés et la publication de détails hors de propos sur la vie personnelle de Lee Sun-kyun. Pour l’instant pas de réponse de la part de la police, les réclamations se poursuivent.