La chanteuse ivoirienne Asna révèle le clip de son premier single « Atalaku »

L’Ivoirienne Asna s’impose comme une future icône de la scène électronique ouest-africaine en charriant ses idées de liberté à travers un premier single dancefloor doublé d’un clip hautement explosif. Le single est disponible depuis le 23 juillet 2021 sur toutes les plateformes.

Déjà au line-up sur la compilation Nyamakala Beats vol.2 avec la comptine « Fani », Asna concrétise son rôle de muse chez Blanc Manioc avec « Atalaku », un premier single prometteur accompagné d’une vidéo réalisée par William Niava.

L’artiste nous explique ici le sens du morceau : « Atalaku est un mot d’origine congolaise (lingala), qui signifie “regarde ici” ou encore “dédicace”, introduit dans le jargon des DJ ivoiriens et ouest africains dans les années 2000 avec la naissance du coupé décalé. L’Atalaku du DJ annonce la présence d’une personnalité importante et fait ses éloges ou encore interpelle sur des faits de société. Griot des temps modernes, le DJ est le nouveau dépositaire d’une nouvelle culture musicale directement influencée par son environnement social ou historique. Le “coupé décalé” en est le résultat ultime. Ce clip et ce morceau sont l’Atalaku d’une nouvelle génération (ivoirienne, africaine) qui revendique une appropriation libre et sans complexe de son identité et de son environnement, qui longtemps a été sous une influence héritée d’un passé sous tutelle. »

Révélée grâce à ses DJ sets inspirés qu’elle a pu livrer aux Nuits Sonores ou au Nyege Nyege Festival, Asna est aussi une artiste investie dans la culture de son pays. Elle collabore en effet au sein du collectif La Sunday, évènement pluriculturel qui ambiance la capitale depuis 2018, et impulse le travail de jeunes artistes ouest-africains émergents à travers le projet Sunyubok.

Cette artiste visuelle compte alors sur l’image pour transmettre ses idées et fait ainsi de ce clip le miroir de la jeunesse, cette nouvelle génération émancipée mais néanmoins attachée à ses racines. Sur une bande-son débridée qui mêle des influences coupé-décalé, afro-house, gqom et sonorités traditionnelles, l’acteur Kidydancer se déhanche frénétiquement, comme possédé, évoluant dans un parallèle entre la réalité et le monde de la nuit.

Au-delà de proposer un hit calibré pour les dancefloors, Asna prend du recul et questionne la société en transformation dans laquelle elle évolue, s’affirmant illico comme l’une des révélations à suivre de la scène afro-électronique.

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