Ateh Bazore donne les raisons de la petitesse sommes reversées aux artistes à la SONACAM

Le président du Conseil d’Administration de la Société Nationale Camerounaise de l’Art Musical (Sonacam), Ateh Bazore qui s’exprimait sur les antennes de la Radio Balafon à Douala le 8 juillet 2021, a révélé que la perte des « grands portefeuilles » par la société de gestion collective des droits camerounaise a contribué à la fragiliser financièrement.

Ateh Bazore

Outragé depuis la première répartition des droits d’auteur réalisée sous son règne, le président du conseil d’administration de la SONACAM s’explique. Ateh Bazore s’est exprimé sur la faiblesse des sommes reversées à 1500 artistes camerounais à la mi-juin. C’était au cours d’un entretien avec nos confrères de la Radio Balafon le 8 Juillet 2021. 

Le nouveau PCA a rappelé que dans la dernière répartition de la somme de112 millions 85 millions proviennent de droits d’auteurs payés par la CRTV.  Il explique que son équipe a dû affronter plusieurs « dysfonctionnements », notamment pour ce qui concerne la bancarisation des artistes.

Nombre d’entre eux ne possédant pas de comptes bancaires et les frais d’ouverture de compte étant élevés dans certaines institutions, la SONACAM s’est rabattue sur une microfinance qui a ouvert les comptes gratuitement. Mais Vision Finance puisque c’est d’elle qu’il s’agit n’était   pas outillée pour contenir le grand nombre de bénéficiaires. Ce qui a créé d’autres difficultés, fait savoir Ateh Bazore. 

Le PCA de la SONACAM promet des améliorations et « moins de grincements de dents » lors des prochaines répartitions. Il annonce « peut-être deux paiements avant la fin d’année » et  assure qu’il va tenir ses promesses de campagne.

Ateh Bazore explique entre autres difficultés rencontrées par son équipe qu’il a dû relancer la société après que l’ancienne équipe ait refusé d’effectuer la passation de service.  Il révèle que la SONACAM a perdu le droit de recouvrer les droits d’auteur à plusieurs endroits comme « les grands portefeuilles ».

Il indique qu’à la suite d’une décision du ministère des arts et de la culture, les droits récupérés chez mes opérateurs de téléphonie mobile seront reversés à la SOCILADRA (Société Civile des Droits de la Littérature et des Arts Dramatiques). L’argent issu des boîtes de nuit ira à la (SCDV) Société Civile des Droits Voisins. Celui de la CRTV ira désormais à la SCAAP (Société civile des Arts audiovisuels et photographiques)

Il explique en effet que la CRTV avait promis de l’accompagner à son élection « C’est grâce au fait que je travaille à la CRTV qu’elle a payé aussi rapidement », clame le journaliste-artiste.

Le patron de la SONACAM compte désormais sur les Brasseries du Cameroun. Il déclare d’ailleurs qu’il avait obtenu d’elle le paiement de 67,5 millions de FCFA avant que celle-ci se ravise après avoir subi des pressions. Ateh Bazore dit vouloir se concentrer sur les petits usagers (bars, restaurants, etc.)

Il revendique comme faits d’armes significatifs la négociation de l’assurance maladie et la mise en place d’une carte de l’artiste. Au sujet de l’hostilité qu’il subit de la part des artistes-musiciens, il dénonce « un acharnement » et se demande pourquoi son équipe est attaquée.  « Qu’ils me donnent le temps, qu’ils me jugent en un an. Ils ne peuvent pas me juger en 5 mois de travail », s’offusque-t-il. 

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