Le légendaire pianiste de jazz Herbie Hancock, âgé de 84 ans, a donné un concert exceptionnel le 30 avril à Tanger, ville hôte de la Journée internationale du jazz 2024 désignée par l’UNESCO. Accompagné des stars Marcus Miller à la basse et Dee Dee Bridgewater au chant, il a captivé le public avec un spectacle mêlant les influences du jazz contemporain.
Le jazz, une « expérience collective » selon Hancock
Pour Herbie Hancock, ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO et initiateur de la Journée du jazz, cette musique « fonctionne de manière à permettre aux gens de reconnaître et promouvoir la diversité ». »Quand vous jouez en groupe, ce sont les vécus de plusieurs personnes qui s’expriment et sont mis en commun. Cette expérience collective fait partie intégrante de l’identité du jazz », a expliqué le pianiste multi-récompensé aux 14 Grammy Awards.
Un hommage vibrant à la musique gnaoua marocaine
Outre les artistes américains, la scène du Palais des Arts et de la Culture de Tanger a accueilli des musiciens du Chili, Cameroun, Brésil et Japon, illustrant la dimension universelle du jazz.L’ouverture du concert par le maître gnaoua Abdellah El Gourd a particulièrement marqué Herbie Hancock, déjà séduit par ce genre musical lors d’une visite au Maroc en 2015. « C’était tellement profond que j’en ai eu les larmes aux yeux », a confié l’auteur du tube « Rockit ».Inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO, le gnaoua mêle sacré et profane, ponctué d’invocations et de danses hypnotiques. Un nouveau projet créatif inspiré de cette musique ancestrale ? « On ne sait jamais ! » a répondu malicieusement Hancock.