#MeToo en France : Catherine Ringer se dit victime d’agressions sexuelles dans sa jeunesse

Invitée sur France Inter le 19 février 2024, Catherine Ringer a réagi aux accusations de viols portées par Judith Godrèche contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon. La chanteuse des Rita Mitsouko s’est dite bouleversée par le témoignage de l’actrice, se reconnaissant elle-même dans cette situation.

Une jeunesse bafouée sous prétexte d’art

« Je me suis retrouvée dans ce qu’elle racontait, vraiment. Sauf qu’elle, elle était battue il était beaucoup plus vieux etc. Mais oui, ce côté, de cette période où, sous prétexte d’art et d’évolution et puis aussi d’être provocant, de secouer le vieux monde, de faire des choses qui allaient de l’avant, on était pas mal de petites jeunes filles qui se sont fourvoyées et qui ne se sont pas enfuies, qui n’ont pas dit non. Et qui ont dit oui, tiens, bah peut-être. Et j’en fais partie, voilà. »

MeToo en France : Catherine Ringer se dit victime d'agressions sexuelles dans sa jeunesse
MeToo en France : Catherine Ringer se dit victime d’agressions sexuelles dans sa jeunesse

Victime d’un « pervers narcissique » à l’adolescence

Catherine Ringer a ensuite confirmé avoir été elle-même victime d’agressions sexuelles durant son adolescence, de 13 à 20 ans, comme elle l’avait déjà évoqué en 2017 sur le plateau de C à Vous. « J’ai été victime pendant très longtemps […] d’un pervers narcissique. Il m’a entraîné dans les zones pornographiques, dans le viol… J’en ai beaucoup souffert. J’ai beaucoup pleuré, j’ai eu beaucoup de séquelles. »

Une blessure toujours vive à 66 ans

À 66 ans, la chanteuse semble porter encore les stigmates de ces traumatismes subis dans sa jeunesse. « J’étais une petite jeune un peu abandonnée par des parents qui ne connaissaient rien à ça et qui étaient vraiment loin de tout ça », a-t-elle expliqué, évoquant une « blessure à jamais ouverte ».En partageant son expérience douloureuse, Catherine Ringer apporte un témoignage supplémentaire sur les violences faites aux femmes dans le milieu artistique, rejoignant la vague de libération de la parole initiée par le mouvement #MeToo.

Laisser un commentaire