Pierre Akendengué, le musicologue d’Afrique

S’il y a des noms qui ont marqué et continuent de marquer l’histoire de la musique africaine, celui de Pierre Akendengué est sans doute parmi ceux-là qu’on écrit en lettres d’or. Né le 25 avril 1943 à Awuta au Gabon, il est un chanteur, musicien et poète. Notre série baptisée les classiques africains s’est intéressée cette icône de la musique africaine. 

Pierre Akendengué découvre la musique traditionnelle auprès de ses oncles. Ce dernier était simultanément joueurs de cithare et de guitare. Captivé par les prouesses de son tonton, Akendengué commence à composer à l’âge de 14 ans. Il s’envole en France pour aller poursuivre ses études en psychologie. Là-bas, il se forme en harmonie et dirige une chorale. Il entre au Petit Conservatoire de la chanson où il lui est conseillé d’écrire dans sa langue maternelle.

Début d’une carrière professionnelle

Il édite un premier disque à compte d’auteur qui lui permet d’entrer en contact avec le chanteur-poète Pierre Barouh. Sorti en 1974, « Nandipo », son premier album est le fruit de sa rencontre avec ce dernier qui est aussi le créateur du label Saravah.

Le titre Nandipo évoque une Afrique sublimée où se côtoient chant en Myéné (une langue locale Ndlr), rimes en français, guitare acoustique, percussions variées, influences soul et cubaines.

Cet album est classé dans les 50 albums essentiels de la musique africaine du mensuel world-music Vibrations.

À son retour au Gabon en 1985, il crée un espace de rencontre artistique et de formation, le Carrefour des arts, dont bénéficient de jeunes artistes, comme Annie-Flore Batchiellilys.

Pierre Akendengué a collaboré avec Hughes de Courson dans l’album Lambarena : Bach to Africa en 1995. C’est un savant mélange de musique de Jean-Sébastien Bach et de musique traditionnelle gabonaise.

Laisser un commentaire