RAS Simposh : « Le Reggae est l’un des meilleurs styles de musical en Afrique »

Si le Reggae a été jusqu’ici perçu par une certaine opinion comme un style musical réservé à une certaine catégorie sociale, pour d’autres ce rythme peu valorisé en Afrique, contient des molécules cathartiques.  Votre journal, actumusikafrika.com pour en savoir plus, est allé à la rencontre d’un jeune Reggae man burkinabé, Ras Simposh qui nous livre ici, les vertus de ce style, et son apport dans la société africaine… 

Salut monsieur RAS Simposh ! Vous êtes jeune artiste burkinabé qui fait dans du Reggae depuis plusieurs années. Pourquoi ce style musical et non pas un autre ?

Le reggae c’est d’abord ma passion. Le reggae c’est ma vie, c’est ma nourriture, c’est mon médicament. Il n’y a pas une journée qui passe sans que je n’écoute pas le reggae en fonction de mon humeur du jour. C’est pour moi un canal pour porter haut le message des sans voix. C’est un style musical d’éveil de conscience, de sensibilisation. Une musique de combat. Le reggae unit les peuples, prône la paix et l’amour. Alors j’aime le fond du reggae.

Quels sont les principaux thèmes développés dans vos chansons ?

Je chante sur les aléas de la vie, mon propre vécu, l’injustice, la corruption et enfin l’environnement où je suis. D’ailleurs je prépare mon 2e clip exclusivement basé sur la nature.

Vous chantez plus pour les héros africains, pour quelle finalité ?

Chanter ces héros africains est un message à multiples sens. C’est d’abord un hommage, une compassion et une indignation. À cela s’ajoute leur bonne idéologie que je voudrais rappeler à tous, et recommander vivement à nos dirigeants actuels, car pour moi, c’était des modèles.

Vous évoquez le défunt journaliste camerounais Bibi Ngota décédé dans des conditions obscures. Pourquoi lui et non pas une autre figure historique du Cameroun ?

Toute personne qui tremble d’indignation à chaque injustice commise quelque part dans ce monde est mon camarade dixit Che Guevara. J’avoue que la mort tragique de Bibi Ngota m’a beaucoup abattu. C’était inconcevable qu’un journaliste de la trempe de Bibi décède en prison dans un pays de droit comme le Cameroun. C’était si révoltant malgré cette grande distance qui nous sépare. Cette bavure qui m’a poussé à le choisir parmi les autres hommes historiques camerounais. Son injustice était meurtrière.

Quelle est votre perception du Reggae dans le continent africain ?

Pour moi le reggae en Afrique suit son cours normal. Le reggae africain tutoie le monde depuis sa genèse. À l’image des Jamaïcains qui s’inspirent de l’Afrique et qui tirent leur source en Afrique, sans oublier les baobabs tels qu’Alpha Blondy, feu Luky Dube, TIKEN Jah Fakoly, Roger WANGO, BLAKK RASTA, EVI Edna… Le reggae a éradiqué certains maux dans le continent africain. C’est l’un des meilleurs styles de musical en Afrique.

Quels sont vos projets musicaux ?

J’envisage de faire de la musique, une entreprise profitable a toute l’Afrique. Je voudrais également investir dans le social, panser les plaies des enfants de tout genre dans toute l’Afrique. Découvrir tous les pays d’Afrique et d’ailleurs à travers ma musique…

Pour sortir de cet entretien, avez-vous un conseil à donner à un jeune qui souhaite se lancer dans votre style ?

Je leur dirai simplement de chercher à comprendre le sens de la musique en général, et plus spécifiquement du reggae avant de s’y lancer. Le reggae est d’abord un sacrifice de soi-même pour son peuple. S’intéresser à l’histoire, à l’actualité, afin de pouvoir prendre position.

Bien apprendre la musique, mûrir sa création et chasser hors d’esprit l’amalgame de la fumée. La toxicomanie est une maladie qui ronge la jeunesse à petit feu. Courage à tous ceux qui veulent se lancer dans le reggae.Je profite de l’occasion pour saluer le peuple camerounais, tous vos lecteurs, toute l’Afrique et surtout à l’équipe de votre magazine.

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