Le nouveau titre de Werrason « Protéger base » interdit de diffusion en RDC

Pour la Commission nationale de censure des chansons et des spectacles (CNCCS), le contenu de cette nouvelle chanson « Protéger Base » de la légende de la musique congolaise, Werrason, n’est pas « digeste ».

Disponible sur toutes les plateformes de streaming dédiées à la musique le 25 janvier 2022, le titre « Protéger Base » dont le clip a été mis en ligne sur YouTube le 17 mars de la même année ne sera plus diffusé en République Démocratique du Congo.

La CNCCS, interdit la diffusion de cette chanson dans l’espace médiatique congolais (télé et radio) et public du pays. D’après nos confrères de Pepele News, un dossier judiciaire serait ouvert contre le fer de lance du groupe musical Wenge Musica Maison Mère (WMMM) étant donné qu’il a décidé de lancer cet opus sur le marché alors que la commission lui avait parvenu son refus d’autorisation de diffusion de cette œuvre, au vu de son caractère constitutif d’atteinte aux bonnes mœurs.

Cependant, beaucoup se posent la question de savoir si l’on doit encore parler de la censure après l’explosion du monde numérique. Aujourd’hui, l’on n’a plus besoin d’être scotché devant la télé ou de rester en écoute aux côtés de sa radio pour découvrir une nouvelle chanson. Il suffit d’un clic dans son téléphone portable pour retrouver les chansons de son artiste préféré sur YouTube et d’autres plateformes dédiées à la musique.

Werrason se défend

Le patron de Wenge Musica Maison Mère a poussé un coup de gueule à la Commission nationale de censure : « Nous sommes en train de tuer notre culture pour rien. La parole est une œuvre de l’esprit. C’est qui est mauvais c’est de sortir les paroles qui portent atteinte à la pudeur. Moi, je suis ambassadeur de la paix et éducateur. De ce fait, je ne peux jamais transmettre les paroles qui portent atteintes à l’éducation ou à la morale de la population, ça jamais », a lancé Werrason.

Et de conclure : « Les gens qui interprètent mal mes paroles n’arrivent pas jusqu’à la fin de celles-ci. C’est la langue courant de nos mamans. Le lingala est tellement pauvre qu’il n’y a pas moyen de changer certaines paroles, nous sommes obligés de l’interpréter comme le commun de mortel ».

https://youtu.be/9aYJVPWxj3M

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